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12.27.2013

Au fil de l’introduction des aliments peuvent survenir des allergies qui se traduisent souvent par des symptômes digestifs. Eclairage du Pr Dominique Turck, chef de service de pédiatrie au CHU de Lille.

L’allergie aux protéines du lait de vache

« Elle apparaît le plus fréquemment lors de l’introduction d’un lait pour bébé, d’un petit suisse ou encore de fromage ». Les symptômes sont variables : diarrhée et vomissements chroniques, mauvaise prise de poids, urticaire… Une fois posé le diagnostic, si l’enfant ne peut plus être allaité, le médecin prescrit un « hydrolysat poussé de protéines » non allergisant. Selon sa tolérance, on peut passer, à l’âge de 6 mois, à une préparation pour bébé à base de soja. Mais, insiste le Pr Turck, « les jus végétaux, de soja, riz, noisette… ne répondent absolument pas aux besoins nutritionnels des nourrissons ! »
L’allergie au lait de vache disparaît dans la plupart des cas entre 1 et 3 ans. Toutefois, chez les enfants prédisposés, d’autres allergies – à l’œuf, à l’arachide, à la noisette, etc. – peuvent intervenir. Elles sont à l’origine de troubles variés : digestifs, cutanés, respiratoires...
 L’intolérance au gluten, ou maladie cœliaque

La maladie cœliaque est liée à la consommation de gluten, une protéine présente dans le blé, l’avoine, l’orge et le seigle. « Cette maladie peut intervenir à n’importe quel âge. Elle est relativement facile à diagnostiquer quand l’introduction de la farine ou des biscuits occasionne une diarrhée chronique et une cassure dans la courbe de poids ».
Le régime d’éviction est le seul traitement. « Il est très important de bien le suivre tout au long de la vie, car une maladie cœliaque mal soignée peut se compliquer d’anémie, de moindre fertilité chez les femmes, d’ostéoporose… » On trouve facilement au supermarché des produits de régime – pains, farines, pâtes, biscuits – partiellement pris en charge par l’Assurance maladie. Reste que si le régime est relativement facile à suivre pour les tout-petits nourris à la maison, cela se complique dès que l’enfant entre à l’école, mange chez des copains ou part en vacances sans ses parents… Le Pr Turck encourage les ados concernés à participer aux « colos » de l’Afdiag (1), des stages où ils se retrouvent entre eux et sont motivés à maintenir leurs efforts diététiques.

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