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12.30.2013

La vaccination contre la rougeole

  • 5 bonnes raisons de se faire vacciner

C’est EFFICACE
Le vaccin ROR permet à toute personne non vaccinée d'éviter d'attraper la rougeole contre laquelle il n'existe pas de traitement spécifique.
C’est NÉCESSAIRE
En France, tous les enfants et jeunes adultes ne sont pas vaccinés, ce qui a favorisé depuis 2008 une épidémie de rougeole. Se vacciner, c'est nécessaire pour soi mais aussi pour protéger les autres, en particulier les plus fragiles qui ne peuvent être vaccinés. Si tout le monde est vacciné, ces maladies pourront disparaître.
C’est SIMPLE
En deux injections, le vaccin ROR protège contre la rougeole mais également contre la rubéole et les oreillons.
C’est SANS DANGER
Le vaccin ROR est bien toléré et ne fragilise ni les enfants, ni les adultes. Une fièvre et des rougeurs sur la peau peuvent survenir dans les jours suivants l'injection.
C’est REMBOURSÉ
L'Assurance Maladie rembourse totalement (100%) le vaccin ROR pour tous les enfants jusqu'à 17 ans inclus. À partir de 18 ans, le vaccin est remboursé à 65 %


  • Quand et comment se faire vacciner

2 doses de vaccin ROR (Rougeole, Oreillons, Rubéole) sont nécessaires pour être efficacement protégé.

Quand faire vacciner les enfants ?

Tous les enfants, à l’âge de 24 mois, devraient avoir reçu deux doses du vaccin trivalent (rougeole-oreillons-rubéole).
  • La première injection du vaccin ROR est recommandée à l'âge de 12 mois.
  • La seconde dose est recommandée entre 16 et 18 mois mais est possible dès l'âge de 13 mois, en respectant un intervalle d'un mois entre la première et la deuxième injection.
    L'injection peut être pratiquée le même jour que d'autres vaccins.
En dehors de périodes épidémiques, il n'est plus justifié de vacciner à l'âge de 9 mois les enfants en collectivités (crèches, garderies…).
Si les vaccins de votre enfant ne sont pas à jour, consultez son médecin pour prévoir une vaccination de rattrapage. Le vaccin rougeole-oreillons-rubéole est bien toléré et ne fragilise pas votre enfant.

Que faire si l’on n’a pas été vacciné ou si l’on a reçu qu’une seule dose ?

Toute personne née depuis 1980 devrait avoir reçu deux doses de vaccin ROR pour être efficacement protégée contre la rougeole.
Si ce n'est pas le cas de votre enfant, de votre adolescent, ou de vous-même, un rattrapage de vaccination est fortement recommandé :
  • avec une dose pour ceux qui ont reçu une seule injection auparavant ;
  • avec deux doses pour ceux qui n’en ont reçu aucune.
Parlez-en à votre médecin ou demandez conseil à votre pharmacien.
A noter : le vaccin contre la rougeole est déconseillé en période de grossesse. Si vous êtes une jeune femme, avant de vous vacciner, le médecin vous recommandera de prendre vos précautions afin d'éviter une grossesse dans les deux mois qui suivent la vaccination. Cependant, une vaccination réalisée accidentellement chez une femme enceinte ne doit pas conduire à un avis d'interruption médicale de grossesse.

Où se faire vacciner ?

Adressez-vous au médecin de votre choix : votre médecin, celui de votre enfant, un médecin d'un centre de protection maternelle et infantile (PMI jusqu'à l'âge de 6 ans) ou d'un centre de vaccination (après l'âge de 6 ans).

Comment savoir si on est protégé ?

Si vous ou votre enfant n’avez pas eu la rougeole, demandez à votre médecin ou votre pharmacien de vérifier vos vaccins dans le carnet de santé ou le carnet de vaccination.
Si vous n’avez plus votre carnet de vaccination, que vous n’avez jamais contracté la rougeole et que vous êtes né après 1980, vous devez considérer que vous n'êtes pas protégé contre la rougeole. Il est recommandé de se faire vacciner avec deux doses de vaccin ROR. La vaccination ROR peut être administrée sans risque particulier aux personnes qui ont déjà eu une ou plusieurs de ces maladies ou qui ont déjà reçu un ou plusieurs de ces vaccins.

  • Le vaccin ROR contre la rougeole est bien toléré

La vaccination par le vaccin ROR est bien tolérée, avec un recul de plus de 30 ans. 

Comme toute vaccination, le ROR peut parfois provoquer des effets indésirables bénins  :
  • une réaction locale de courte durée au point d'injection : douleur, rougeur, tuméfaction ;
  • une fièvre supérieure ou égale à 39 °C chez 5 à 10 % des vaccinés. Cette fièvre, peut survenir entre les 5e et 12e jours suivant la vaccination, et dure d'un à deux jours. Elle peut être accompagnée de plaques rouges sur la peau pouvant ressembler à la rougeole.
Les complications de la rougeole, de la rubéole et des oreillons sont beaucoup plus fréquentes que les effets indésirables associés à la vaccination ROR.


Vaccin contre la rougeole

Quoi
  • La rougeole est présente partout dans le monde et elle représente l’une des maladies les plus transmissibles qui existent.
  • Des cas de rougeole sont importés au Canada, et il y a également au pays des éclosions occasionnelles de la maladie.
  • Le vaccin contre la rougeole est disponible sous forme de vaccin contre la rougeole, la rubéole et les oreillons (RRO) ou sous forme de vaccin contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle (RROV).
  • Il est possible d’administrer le vaccin RRO ou des immunoglobulines humaines à des personnes non immunisées qui ont été exposées à la maladie.
  • On estime que l’efficacité d’une dose unique de vaccin contre la rougeole administrée entre l’âge de 12 et 15 mois varie entre 85 et 95 %. Avec la seconde dose, l’efficacité grimpe à près de 100 %.
  • Les réactions aux vaccins RRO et RROV sont habituellement bénignes et transitoires, et comprennent une douleur et une rougeur au site d'injection, une légère fièvre et des éruptions cutanées
Qui
  • Il est recommandé que le vaccin contenant le virus de la rougeole soit administré dans le cadre de l’immunisation systématique des enfants et de l’immunisation des enfants et des adolescents qui n’ont pas suivi le programme de vaccination systématique contre la rougeole.
  • Il est recommandé que le vaccin contenant le virus de la rougeole soit administré aux adultes réceptifs nés en 1970 ou après.
  • Il peut être supposé que les adultes nés avant 1970 aient développé une immunité naturelle à la rougeole; toutefois, les travailleurs de la santé, les voyageurs et le personnel militaire non immunisés devraient recevoir le vaccin RRO, quelle que soit leur année de naissance.
Comment
  • Vaccination systématique des enfants : Il faut administrer deux doses du vaccin contenant le virus de la rougeole (RRO ou RROV); la première dose doit être administrée lorsque l'enfant est âgé entre 12 et 15 mois, et la deuxième dose, à 18 mois, ou à n'importe quel moment après, normalement avant son entrée à l'école.
  • Enfants et adolescents qui n’ont pas été vaccinés : Il faut administrer deux doses du vaccin contenant le virus de la rougeole. L’intervalle minimal entre les doses de vaccin RRO est de 4 semaines. Le vaccin RROV peut être administré aux enfants en bonne santé âgés de 12 mois à 12 ans. L’intervalle recommandé entre deux doses du vaccin RROV est d’au moins 3 mois; un intervalle minimal de 6 semaines entre les doses peut être utilisé si une protection rapide et complète est nécessaire.
  • Adultes réceptifs nés en 1970 ou après : Il faut administrer une dose du vaccin RRO. Les personnes les plus susceptibles d’être exposées à la rougeole (les personnes voyageant hors de l’Amérique du Nord, les travailleurs de la santé, les étudiants qui fréquentent des établissements d’enseignement postsecondaire et le personnel militaire) devraient recevoir deux doses du vaccin RRO.
  • Travailleurs de la santé et personnel militaire non vaccinés qui sont nés avant 1970 : Il faut administrer deux doses du vaccin RRO à au moins 4 semaines d’intervalle.
  • Voyageurs non vaccinés qui sont nés avant 1970 : Il faut administrer une dose du vaccin RRO.
  • Étudiants non vaccinés qui sont nés avant 1970 : Il faut envisager l'administration d'une seule dose du vaccin RRO.
Pourquoi
  • La rougeole est présente partout dans le monde et elle représente l’une des maladies infectieuses les plus transmissibles.
  • Des complications surviennent dans 10 % des cas de rougeole; le taux de mortalité par rougeole est estimé à un cas ou deux sur 1 000.
  • Les vaccins RRO et RROV sont sûrs et efficaces.
Les effets secondaires du vaccin contre la rougeole sont habituellement très faibles.  Votre enfant pourrait avoir une légère fièvre, être irritable ou somnolent et avoir moins d’appétit qu’à l’habitude. Le bras ou la cuisse de votre enfant pourrait être un peu rouge et il pourrait y avoir un peu de douleur au point d’injection. Ces effets secondaires sont très communs; ils se produisent de 12 à 24 heures après la vaccination et disparaissent au bout de quelques jours. Dans l’ensemble, ces effets secondaires sontbeaucoup plus légers que les effets, ou les complications, associés à la rougeole.
Il est possible que, en de rares occasions, la personne soit atteinte de fièvre ou qu’elle ressente de l’inconfort, le tout accompagné ou non d’une éruption cutanée, d’une durée pouvant atteindre 3 jours et se produisant de 7 à 12 jours après la vaccination. Un enfant sur 3 000 touchés par la fièvre peut être atteint de convulsions. Le composant de la rubéole du vaccin combiné RRO peut à l’occasion provoquer une inflammation et des douleurs articulaires pouvant durer jusqu’à trois mois.
Comme le rhume, la rougeole est une infection virale que l'organisme va combattre et il en sera guéri avec le temps. Il n'existe pas de médicaments qui puissent combattre le virus, aussi les seuls traitements utiles sont ceux qui aident à soulager les symptômes. Par exemple, les médicaments tels que l'acétaminophène * ou l'ibuprofène peuvent faire baisser la fièvre et atténuer les autres symptômes. Les médicaments contre la toux et les maux de gorge peuvent aussi aider.
Les médecins peuvent prescrire des fortes doses de vitamine A aux enfants qui ont la rougeole, en particulier ceux qui sont à risque comme ceux qui sont hospitalisés pour le traitement de la rougeole, ceux dont le système immunitaire est déprimé, ceux qui ont une carence en vitamine A ou ceux qui ont récemment déménagé de pays où le taux de décès associé à la rougeole est élevé.
Aujourd'hui, plus de 95 % des enfants qui ont reçu une vaccination complète contre la rougeole sont protégés contre la maladie. Pour autant que nous le sachions, la protection conférée par la vaccination dure toute la vie. Dans certains cas (environ 15 %), certains sujets sont susceptibles d'attraper une forme de rougeole légère, non contagieuse, environ dix jours après la vaccination. Cela vient du fait que le virus contient une souche vivante, mais affaiblie du virus.
Pour les mères qui ont déjà eu la rougeole, le nouveau-né est protégé pendant environ un an grâce au transfert d'anticorps spécifiques provenant du système immunitaire de la mère. C'est pour ces raisons que le vaccin contre la rougeole peut ne pas être efficace s'il est administré durant la première année de vie de l'enfant. Chez l'enfant, la pratique habituelle est de vacciner l'enfant la première fois entre 12 et 15 mois et de lui administrer une injection de rappel entre quatre à six ans (avant qu'il commence à aller à l'école). Le vaccin contre la rougeole est fréquemment administré dans la même injection que les vaccins contre les oreillons et la rubéole, dans ce qui est connu comme le vaccin ROR.
Le vaccin peut empêcher le développement de la rougeole chez les personnes exposées au virus, mais il n'est efficace que s'il est administré dans les 72 heures après l'exposition. D'une façon générale, on n'administre pas le vaccin contre la rougeole aux bébés âgés de moins d'un an, aux femmes enceintes ou aux personnes qui ont un système immunitaire gravement atteint. Si une femme enceinte ou un enfant nouveau-né est exposé au virus de la rougeole, on lui donnera plutôt une transfusion d'immunoglobulines sériques. Elles contiennent des anticorps spécifiques qui permettent à l'organisme de se défendre contre le virus.
La rougeole guérit spontanément en une dizaine de jours. Les antibiotiques sont inefficaces contre cette infection virale. Il n’existe des médicaments que pour soulager les symptômes.
Pour diminuer la fièvre:
Si votre enfant se plaint de douleur ou que la fièvre dépasse 38.5°C et qu’il la supporte mal, administrez-lui du paracétamol.
Pour soigner la conjonctivite:
Rincez les yeux avec un coton humide. La lumière est souvent douloureuse, gardez votre enfant dans la pénombre.
Pour soigner les boutons:
Les boutons ne démangent pas. Ils ne nécessitent pas de traitement particulier.
Une ou deux semaines après l'infection, le virus se développe sans provoquer aucun symptôme. C'est la période d'incubation. Les symptômes qui apparaîtront ensuite après ce délai comportent la toux, la fièvre, l'écoulement nasal, les yeux rouges et le larmoiement. Les enfants peuvent aussi devenir irritables.
Environ 2 jours après l'apparition des premiers symptômes, de petits points rouges irréguliers avec un centre blanchâtre ou bleuâtre se développeront; cestaches de Koplick apparaissent à l'intérieur des joues près des molaires. Environ 2 jours après l'apparition des taches de Koplick, une éruption (de grosses taches brunes ou rouges) apparaît derrière les oreilles et peut-être sur le front et le visage et peut s'étaler vers le tronc, les bras et les jambes. L'éruption commence habituellement à régresser en moins de cinq jours, souvent en commençant par la tête, avant de disparaître des parties inférieures du corps (jambes). Une fois que l'éruption a complètement disparu, la peau peut paraître un peu brunâtre et les couches de peau sur la tête se desquament peu de temps après.
L'éruption n'est pas douloureuse et ne provoque habituellement pas de démangeaisons. Certains sujets peuvent éprouver une sensibilité accrue à la lumière et leurs yeux peuvent devenir rouges et enflammés. Pendant la période d'état de l'infection, la fièvre se développe habituellement avec une température corporelle pouvant atteindre jusqu'à 40 ° C (104 ºF).
La rougeole est contagieuse pendant environ quatre jours précédant l'apparition de l'éruption et environ cinq jours après. Il est préférable d'isoler les sujets atteints de rougeole pour ne pas infecter les autres.
L'évolution de la rougeole est simple avec peu de complications. Mais dans certains cas, des problèmes peuvent survenir. La complication la plus fréquente est une infection pulmonaire d'origine bactérienne, appelée pneumonie. Le virus de la rougeole ne cause pas des pneumonies graves lui-même, mais il accapare les fonctions du système immunitaire et enflamme les poumons, ce qui permet aux bactéries de facilement envahir et « surinfecter » les poumons. Les signes d'une infection bactérienne comportent une toux importante qui dure plus de cinq jours et un crachat jaunâtre ou verdâtre. Il faut consulter immédiatement un médecin si ces symptômes apparaissent. L'infection de l'oreille moyenne (otite) est une deuxième infection bactérienne courante qui se produit suite à une inflammation des tissus causée par le virus.
Dans environ 1 cas sur 1 500, le virus peut affecter le cerveau, provoquant une encéphalite (inflammation du cerveau). Cela survient habituellement à la dernière phase de l'infection, une fois que l'éruption s'est déjà développée. Malheureusement, il n'y a pas de remède, mais les personnes peuvent guérir spontanément sans aucun problème subséquent. De nombreuses personnes subissent toutefois des séquelles permanentes comme des convulsions.
Dans une minorité de cas, le virus peut demeurer en permanence dans le cerveau et devenir actif des années plus tard pour provoquer une réinfection et des lésions au cerveau. Cela provoque une affection nommée panencéphalite sclérosante subaiguë (PESS), qui est souvent fatale. Elle est très rare et survient dans environ 14 cas de rougeole sur un million.
La rougeole peut également provoquer certaines complications comme l'hépatite (inflammation du foie) ou l'appendicite (inflammation de l'appendice). Parmi les complications très rares, on retrouve certains problèmes cardiaques et rénaux.
Les femmes enceintes qui attrapent la rougeole présentent un plus grand risque de fausse couche ou de malformations congénitales.
La rougeole est causée par un virus et les complications possibles incluent la pneumonie. La rougeole est une cause majeure de décès chez les enfants dans les pays à faible revenu et elle est particulièrement dangereuse pour les enfants souffrant d'une carence en vitamine A. Huit études impliquant au total 2574 participants ont été incluses dans cette étude et nous avons constaté qu'il n'y avait pas de réduction significative de la mortalité chez les enfants recevant de la vitamine A. Cependant, les mégadoses de vitamine A (200 000 unités internationales (UI) quotidiennement pendant deux jours) ont réduit le nombre de décès dus à la rougeole parmi les enfants hospitalisés âgés de moins de deux ans. Le coût de deux doses de vitamine A est considéré abordable et les effets indésirables sont peu probables.
Les auteurs concluent que les mégadoses de vitamine A semblent efficaces pour réduire la mortalité due à la rougeole chez les enfants de moins de deux ans et ont peu d'effets indésirables associés. Il n'y a pas suffisamment de preuves pour tirer des conclusions concernant l'efficacité dans la prévention de la pneumonie ou d'autres complications chez l'enfant. Cependant, la qualité des données était généralement modérée. Des essais randomisés de meilleure qualité sont nécessaires pour évaluer l'efficacité de la vitamine A dans le traitement de la rougeole chez l'enfant.

La rougeole chez bébé

Comment un bébé, un enfant contracte-t-il la rougeole ?

Il peut développer la maladie s’il n’est pas vacciné. Il lui suffit d’être en contact avec un adulte ou un autre enfant ayant la maladie, qui, en toussant, propage le virus dans l’air. C’est une maladie très contagieuse…

Comment débute la rougeole ?

Tout commence par une fièvre assez élevée, des yeux rouges, un nez qui coule et une toux qui durent plusieurs jours. On pense alors souvent à un rhume. Il faut attendre quatre ou cinq jours pour que les premières éruptions apparaissent sur le menton, les oreilles, autour de la bouche… puis ces plaques rouges se disséminent sur tout le corps, de la tête au pied ! Le problème c’est que l’apparition de ces boutons signifie que le virus est présent dans l’organisme depuis dix ou quinze jours. Votre enfant était donc très contagieux sans qu’on le sache.

Existe-t-il un moyen de savoir si mon enfant a la rougeole dès les premiers symptômes ?

Oui face à un enfant qui tousse, a les yeux qui coulent, le nez pris et souffre d’une fièvre élevée, le médecin ou le pédiatre ne se contente pas de diagnostiquer un banal rhume. Il cherche ce que l’on appelle le signe de Koplik (du nom du pédiatre américain qui l’a découvert). S’il détecte des petits points blancs sur la face interne des joues de l’enfant, c’est qu’il a la rougeole et que les éruptions ne vont pas tarder !

Que faire si mon bébé a cotoyé un tout-petit, un enfant atteint de la maladie ?

S’il n’est pas vacciné, il faut aller chez le pédiatre tout de suite pour qu’il reçoive une dose de vaccin. Si celui-ci est administré dans les 10 ou 15 jours, et pas tout de suite, votre enfant risque malgré tout de même de contracter la rougeole, mais sous une forme atténuée. Au-delà de 15 jours, le vaccin est inutile.

Que faut-il faire si mon enfant a la rougeole ?

Il faut le garder bien au chaud. Pas de crèche, ni d’école, il doit rester au lit et se reposer. Le médecin prescrit un médicament pour faire baisser la fièvre. Il est conseillé de moucher le petit malade, de lui nettoyer le nez avec du sérum physiologique et de le faire boire de l’eau régulièrement. S’il a plus de deux ans, on peut éventuellement lui donner un sirop contre la toux pour le soulager. En revanche, on ne passe aucune crème sur les plaques. La convalescence peut durer trois semaines à un mois.

Non car des risques de complications existent. Il arrive que la rougeole évolue vers une pneumonie, une otite, une laryngite ou une kératite (une inflammation de la cornée), et même une méningite ou une encéphalite, deux maladies graves pouvant être mortelles ou laisser des séquelles neurologiques graves ( ces cas restent cependant rares). Malheureusement, on ne sait pas prévoir ces complications. De plus, le virus peut rester dans le cerveau, se réveiller plusieurs années après et provoquer une encéphalite.


Quand faut-il vacciner son enfant ?

Le vaccin contre la rougeole protège aussi contre les oreillons et la rubéole (ROR). Il convient d’administrer la première dose vers 9 mois, puis la deuxième dose dans les mois et les années qui suivent. Cette deuxième dose n’est pas vraiment un rappel, mais plutôt un rattrapage. La première ne protégeant pas à tous les coups, la deuxième injection permet de s’assurer que l‘enfant est protégé.

Comment expliquer ces flambées actuelles de rougeole en France ?

Probablement par une couverture vaccinale insuffisante. Les parents estiment parfois que la rougeole est bénigne sans penser aux complications possibles. De plus, le ROR a mauvaise réputation en France. Il serait le vaccin le plus mal toléré par les enfants : ils sont, après l’injection, souvent grognons, irritables. Ils peuvent même avoir de la fièvre et avoir la diarrhée. On estime aujourd’hui qu’il faudrait une couverture vaccinale de 95% pour se débarrasser du virus. La couverture actuelle est de 90% environ.

Les oreillons sont une maladie causée par un virus qui se propage généralement par la salive et peut infecter de nombreuses parties du corps, surtout les glandes salivaires parotides. Ces dernières, qui produisent la salive, se trouvent vers l’arrière de chaque joue, dans la zone située entre l’oreille et la mâchoire. En cas d’oreillons, ces glandes gonflent et deviennent douloureuses.
Un cas d’oreillon commence par une fièvre (jusqu’à 39,4 degrés Celsius), ainsi qu’un mal de tête et une perte d’appétit. Le signe clinique bien connue des oreillons est le gonflement et la douleur des glandes parotides. Les glandes deviennent généralement plus enflées et douloureuses sur une période de 1 à 3 jours. La douleur s’aggrave lorsque l’enfant avale, parle, mâche ou boit des jus acides (comme le jus d’orange). Dans de rares cas,les oreillons attaquent les autres groupes de glandes salivaires au lieu des parotides. Dans ce cas, le gonflement peut être observé sous la langue, sous la mâchoire, ou tout en bas à l’avant de la poitrine.
Les oreillons peuvent conduire à l’inflammation du cerveau et d’autres organes, même si ce n’est pas commun. L’encéphalite (inflammation du cerveau) et la méningite (inflammation de la paroi du cerveau et la moelle épinière) sont les deux complications rares des oreillons. Les symptômes apparaissent dans la première semaine après que les glandes parotides aient commencé à gonfler et peuvent inclure : une forte fièvre, raideur de la nuque, maux de tête, nausées et vomissements, somnolence, convulsions ou d’autres signes d’atteinte cérébrale.
Voyons maintenant quelles souches homéopathiques peuvent être utilisées dans le traitement des Oreillons, et surtout dans quels cas les utiliser?

Aconit :

Utile aux premiers stades des oreillons, chez des enfants qui ont une apparition soudaine de fièvre, une agitation, de l’anxiété et surtout une grande soif.

Belladonna :

Ceci concerne le visage congestionné et mal de tête lancinant. Les glandes sont enflées, chaudes et sensible à la pression, pire sur le côté droit. L’enfant est somnolent mais peut-être avoir de difficulté à dormir. Les douleurs sont volants et lancinante et s’étendent à l’oreille. C’est utile quand le gonflement soudain s’apaise et est suivi d’un délire et mal de tête lancinant.

Conium :

Le gonflement entraîne la formation d’une masse dure au niveau du cou.

Lachesis :

On utilise cette souche dans les cas d’oreillons localisés sur le côté gauche, avec des tuméfactions violacées et une aggravation par le sommeil.

Mercurius :

Mercurius est utilisé quand on observe un gonflement des glandes de la gorge du côté droit ; et quand la salivation est abondante.

Phytolacca :

On l’utilise quand la gorge est dure, surtout du côté droit. Une douleur est ressentie au niveau de la gorge, et peut s’étendre à l’oreille. Le patient a souvent une envie irrésistible de se mordre les dents. Les symptômes ont tendance à être aggravés par les temps froids et humides.

Chlorure de Pilocarpinum :

Certains homéopathes croient que ce médicament est le meilleur traitement homéopathique contre les oreillons. Il semble affecter surtout la glande parotide.

Pulsatilla :

Ce médicament est utile chez les enfants qui s’approchent de la puberté et qui sont touchés par les oreillons. En dépit d’une fièvre, ils sont sensibles à l’accueil chaleureux des chambres. La langue est épaisse, la bouche est sèche et la douleur est pire en soirée.

Rhus toxicodendron :

On l’utilise chez des enfants qui sont surtout enflés du côté gauche. Leurs symptômes sont aggravés par le froid, et ils peuvent avoir des boutons de fièvre sur les lèvres. Ils ressentent de fortes douleurs dans les membres. Le patient est agité et les symptômes sont pires au cours de la nuit. C’est le meilleur remède dans la parotidite secondaire.

Oreillons chez l'enfant

DÉFINITION

  • C’est une maladie virale aiguë, très contagieuse et immunisante, due à un paramyxovirus, le virusourlien.
  • La transmission se fait par voie aérienne, et est responsable de petites épidémies hivernales, dans les collectivités d’enfants.

LA MALADIE

  • L’incubation dure 17 à 21 jours.
  • Le début est marqué par une fièvre et un mal aux oreilles modéré, mais le malade est déjà contaminant depuis une semaine à ce stade.
  • Puis c’est l’inflammation typique des parotides . Le gonflement est visible à l’angle de la mâchoire, douloureux au toucher et à la mastication. Il y a parfois une angine associée avec des ganglions.
  • Les deux parotides sont touchées, mais à des degrés divers, ce qui peut donner l’impression qu’une seule parotide est atteinte.
  • Tout régresse en 10 jours.

LES COMPLICATIONS

  • Il peut y avoir une inflammation du système nerveux avec des troubles neurologiques, une atteinte du nerf auditif, rares, et des méninges avec mal de tête, intolérance à la lumière, raideur de la nuque, plus fréquente.
  • L’atteinte du pancréas est rare, de même que l’orchyépididymite .

POUR CONFIRMER LE DIAGNOSTIC

  • L’examen clinique suffit à votre médecin dans la forme classique.
  • S’il n’y a pas d’atteinte évidente des parotides, il peut demander un sérodiagnostic .

LE TRAITEMENT

  • Il est uniquement contre les symptômes : médicaments contre la douleur, anti-inflammatoires .
  • Les compresses chaudes sur la région gonflée ou au contraire froides peuvent soulager, cela dépend des enfants.
  • L’éviction scolaire est de 15 jours.
  • En prévention : c’est le vaccin chez les jeunes enfants, avec rappel à l’adolescence (association rougeole-oreillons-rubéole disponible, qu’on appelle le ROR).

LES OREILLONS CHEZ LES ENFANTS

Contraction, manifestations et conséquences des oreillons

Maladie bénigne contagieuse, les oreillons se contractent dans des environnements favorables au développement de maladie épidémique, tels que les crèches, les établissements scolaires ou même au sein de la fratrie. Se développant dans les glandes salivaires, la contamination se fait par le biais des particules de salive projetées lors de différents gestes : éternuements, toux ou en parlant. Les jeunes enfants sont les plus sensibles aux oreillons, mais il est à noter que les hommes adultes ainsi que les garçons en âge de puberté sont également susceptibles de contracter cette maladie, dans le cas où ils n’y ont pas été exposés étant enfants. Cette situation présente une certaine gravité, étant donné que la maladie peut affecter les testicules et induire la stérilité.
Si les symptômes sont apparents, il n’est pas difficile de reconnaître un cas d’oreillons. Généralement, la maladie se manifeste par une légère hausse de température accompagnée d’une perte d’appétit importante, notamment due aux douleurs situées au niveau des oreilles qui s’étendent dans les mâchoires, entraînant une difficulté notoire à s’alimenter. Une tuméfaction douloureuse fait suite à ces manifestations, traduisant le développement du virus dans les glandes salivaires. Si le sujet atteint est un enfant en bas âge, la maladie reste bénigne et lui confère une immunité définitive. Dans le cas où elle n’est pas correctement traitée, elle peut impliquer une surdité irrémédiable, suite à l’atteinte des nerfs auditifs.

Traitement et prévention des oreillons chez les enfants

Si vous soupçonnez un cas d’oreillons chez votre enfant, il convient de l’éloigner de l’école et des zones communautaires jusqu’à la disparition totale des symptômes. Extrêmement contagieuse, cette maladie se développe très rapidement, parfois sans qu’aucun symptôme ne soit détecté. Les oreillons sont généralement traités par la prise de médicaments antalgique et à base de paracétamol. Les glandes salivaires étant infectées, des soins buccaux s’imposent pour prévenir toute possibilité de complication.
Les oreillons faisant partie des maladies infantiles, un vaccin de prévention doit obligatoirement être administré à l’enfant dès le 9e mois et le rappel doit être effectué entre 3 et 6 ans. Comme tout vaccin à titre préventif, le vaccin contre les oreillons ne garantit aucunement une immunité définitive quant à la contraction de cette maladie. Il permet d’atténuer les risques de complication et d’accélérer le processus de guérison. Néanmoins, votre médecin ou pédiatre est encore la personne la mieux indiquée pour éclaircir vos doutes concernant cette maladie.