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12.27.2013

Diagnostiquer la dépression


La dépression, rare chez l'enfant et l'adolescent (0,5 %), est « fréquemment associée à un risque suicidaire important » d'après l'Inserm, le suicide étant la deuxième cause de mortalité des 15-24 ans. 
Le diagnostic de dépression se fait au terme d'une évaluation clinique permettant la recherche des symptômes et critères (intensité des symptômes, risques suicidaires...) de la maladie.
  • Les signes chez l'enfant :
    • des difficultés durables et apparues brutalement d'ordre
      • comportemental
      • relationnel
      • familial
      • scolaire
    • une attitude générale de retrait
    • une irritabilité
    • une agitation inhabituelle
  • Les signes chez l'adolescent :
    • désinvestissement scolaire brutal,
    • plaintes somatiques (chez les filles),
    • passage à l'acte (chez les garçons).

Prescrire un antidépresseur

  • Chez l'enfant, l'antidépresseur ne doit être prescrit qu'en second lieu, après une psychothérapie.
  • Chez l'adolescent, l'antidépresseur ne doit être prescrit qu'en second lieu, après une psychothérapie, sauf dans le cadre d'épisodes dépressifs « caractérisés » d'intensité sévère (définis par le DSM-IV ou la CIM-10).


Selon l'Afssaps « la prescription d'antidépresseurs n'est pas adaptée aux situations d'urgence, 
qui nécessitent une prise en charge immédiate, éventuellement en milieu hospitalier », ni pour traiter :
  • les épisodes dépressifs caractérisés d'intensité légère ou modérée,
  • les symptômes dépressifs ne correspondant pas aux épisodes dépressifs définis par le DSM-IV ou la CIM-10 (durée de l'épisode inférieur à 15 jours...),
  • les symptômes d'intensité sévère mais transitoires.

Risques et bénéfices des antidépresseurs

Seule la fluoxétine est autorisée pour le traitement de la dépression chez les patients de moins de 18 ans, car les autres antidépresseurs comportent un risque :
  • de comportement suicidaire ;
  • de comportement hostile (agressivité, opposition, colère).

Suivi

Suivi général

Il existe un risque de comportement suicidaire et/ou hostile. 
L'Afssaps note que « quelle que soit la thérapeutique utilisée, le risque suicidaire peut augmenter en début de traitement ». Il faut donc tout au long du traitement rechercher le risque suicidaire. 
La survenue de symptômes (insomnie, irritabilité, anxiété, agitation, nervosité et idées suicidaires) nécessite des consultations plus fréquentes. 

Suivi lors d'un traitement par fluoxétine

Il existe des risques sur la croissance et la maturation sexuelle. 
Si un traitement par fluoxétine est prescrit :
  • avant ou pendant la puberté, il faut surveiller :
    • la croissance (courbe staturo-pondérale)
    • le développement pubertaire (maturation clinique : stade de Tanner)
  • sur plus de trois mois, il faut :
    • consulter un pédiatre endocrinologue
    • surveiller le bilan endocrinien

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