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1.03.2014

L’oxyurose est la maladie la plus fréquemment responsable de vers intestinaux chez l’enfant.
Les autres coupables sont le plus souvent des pathologies tropicales, peu rencontrées dans nos régions, ou alors il s'agit d'atteintes qui sont beaucoup moins spécifiques des enfants.
L’oxyurose est très courante dans les pays tempérés et chez les enfants (de 70 à 80 % d’entre eux en sont victimes). Il s’agit d’une parasitose, c’est-à-dire une maladie due à un parasite, Enterobius vermicularis.

Causes

Les vers intestinaux chez les enfants sont causés par un parasite, en l’occurrenceEnterobius vermicularis ou oxyure, à réservoir strictement humain.
Les vers sont petits, blancs et ronds. Après leur ingestion par l'enfant, les œufs éclosent dans l’estomac. La larve se transforme rapidement en ver adulte et migre un peu plus bas, dans l’intestin. Mâle et femelle s’accouplent alors. Puis la femelle descend jusqu’à l’anus où elle pond jusqu’à 10 000 œufs en moins d’une demi-heure avant de mourir et d’être éliminée.

La contamination commence par l'enfant

L’enfant s’auto-infeste en mettant ses doigts à la bouche ou en les léchant. Il peut contaminer également son entourage lors de contacts avec la main. La transmission de la maladie se fait par voie buccale par ingestion d’œufs par l’intermédiaire de doigts souillés, d’objets, de jouets, de tapis, de linge de toilette, de draps…
L’oxyurose se retrouve essentiellement dans certains groupes de personnes (familles, crèches, écoles, internats, hôpitaux, institutions pour enfants handicapés…). Le fait de sucer son pouceest un facteur de risque important.

Symptômes

Lorsque l’infestation par les vers est minime, l’oxyurose peut être asymptomatique (sans symptôme). En revanche, en cas de contamination massive, des manifestations sont présentes.

Les manifestations chez le garçon, la fillette et la femme

La plus caractéristique est le prurit anal nocturne, c’est-à-dire des démangeaisons au niveau de l’anus survenant la nuit. Le grattage entraîne des lésions, parfois des hémorragies et une surinfection. D’autres signes sont possibles, mais moins spécifiques : douleurs abdominales, diarrhée, nausées, vomissements.
Chez la fillette, le passage des vers (oxyures) au niveau de la vulve peut provoquer des démangeaisons et une inflammation (vulvovaginite). De même, il peut être responsable d’infections urinaires récidivantes.
Chez la femme, des pertes vaginales (leucorrhées) peuvent apparaître, parfois une vaginite ou même une salpingite (inflammation des trompes utérines).

Des symptômes inhabituels chez l'enfant

Quelques manifestations inhabituelles de l’enfant peuvent alarmer :
- agitation ;
- cauchemars ;
énurésie dite secondaire (fait d’uriner sur soi alors que la propreté était acquise depuis un certain temps) ;
- irritabilité ;
- onychophagie (se ronger les ongles) ;
- parfois convulsions.
Il existe souvent un retentissement dans le milieu familial et scolaire.
Dans de très rares cas, d’autres organes (foie, ovaire…) sont atteints.

Conseils de prévention

Des mesures préventives permettent de limiter la transmission de l’oxyurose. Elles doivent être appliquées par les sujets atteints et leur entourage :
- changer la literie et le linge (serviettes de toilette, de table, pyjama, sous-vêtements…) le jour du traitement ;
- se couper les ongles le plus court possible ;
- se laver les mains avec brossage des ongles, après chaque selle, et avant chaque repas ;
- mettre un pyjama fermé pour éviter le contact direct des doigts sur l’anus lors du grattage nocturne ;
- nettoyer les objets personnels et partagés comme les crayons, les jouets, les gommes…
- laver les sols de chambre, les tables d’école (en cas de contamination scolaire).

Analyses - Examens

Le diagnostic d'oxyurose est souvent fait par le sujet lui-même ou sa maman, qui découvre de petits vers blancs dans les sous-vêtements, autour de l’anus, ou encore dans les selles, à ne pas confondre avec d’autres éléments parasitaires (anneau de ténia, myase…) ou des aliments (céleri).
La mise en évidence des œufs se fait grâce au scotch-test anal. Cet examen doit être pratiqué le matin, au réveil, avant la toilette, en appliquant un morceau de scotch transparent sur l’anus pendant quelques secondes (en déplissant si possible les plis de l’anus) : il s'agit de recueillir des œufs de parasites, qui seront ensuite examinés au microscope dans un laboratoire.

Traitements

Le traitement de l'oxyurose repose sur des médicaments antiparasitaires : flubendazole (Fluvermal®), albendazole (Zentel®)…
Le médicament choisi est prescrit pendant généralement un jour, plus rarement deux ou trois. La dose est à renouveler une fois vingt jours plus tard. Si la famille est atteinte, elle doit recevoir le traitement le même jour.
Pour une efficacité optimale, des mesures d’hygiène et de prévention doivent être impérativement respectées.

Phytothérapie

En cas de vers intestinaux, la phytothérapie peut être utile en complément d'une prise en charge adaptée.
En infusion : 30 g semen contra (semences), 30 g de thym (feuille), 30 g de santoline (plante), 30 g d'absinthe (feuilles), 30 g de séné (follicules), 30 g d'armoise (plante), 20 g de réglisse. Mettre 3 cuillerées à soupe du mélange dans 1 litre d'eau bouillante. Laisser bouillir 3 minutes. Filtrer. Boire 3 tasses en 24 heures. Renouveler pendant 3 jours.

Naturopathie

Pour éliminer les vers des intestins :
- manger de l'ail car il est antioxures. 1 gousse chaque jour (mâcher des grains de café ensuite pour réduire la mauvaise halene) ;
- consommer de grandes quantités de graines de courge car elle sont vermifuges.
Dans tous les cas, ces deux aliments permettent d'éviter les vers lors de terrain vermineux.

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